C'est à environ 80 km de Belgrade mais il faut compter deux bonnes heures pour y arriver compte tenu des routes. Il y a tout d'abord une "nationale", la route n'est pas trop mauvaise mais très chargée et parfois la moyenne est de 40km/h...

Même s'il y a des autoroutes en Serbie, elles sont payantes et très chères pour les locaux, ils ne les empruntent guère et préfèrent les nationales ou autres routes peut- être devrais-je dire chemins...

Ainsi sur ces routes nationales se côtoient les voitures (de la zastava des années 70 au dernier modèle de BMW), les camions, les tracteurs, les autocars... Bref pas facile de doubler car il y a très peu de tronçons le permettant, il faut donc prendre son mal en patience.

Sur notre trajet une fois la "nationale" quittée, nous avons décidé de faire une petite halte à Valjevo, pour découvrir son quartier Tesnjar, un incontournable selon le "Petit futé" . Voici le commentaire de ce guide :

Nous sommes ensuite passés dans le quartier plus récent de l'autre côté de la Kolubara. Un peu plus d'activité mais guère, même le marché était désert. J'ai tout de même acheté 10kg de pommes de terre pour 2€.

Depuis que nous sommes en Serbie nous achetons principalement les produits de saison, le plus souvent par obligation car sur les marchés on trouve des produits locaux ou venant de Grèce donc ils sont fonction de la saison. On peut trouver dans des supermarchés des produits importés mais ils sont horriblement chers et pas toujours de bonne qualité car il n'y a pas réellement la vente.

Ainsi en ce moment on trouve principalement des poireaux, pommes de terre, carottes, choux, céleri et au niveau des fruits des pommes et des agrumes. La soupe est la bienvenue compte tenu du froid et mes 10 kg de krompir (Pomme de terre en serbe) partiront vite.

L'édifice le plus imposant à Valjevo comme souvent en Serbie, est la cathédrale de la résurrection qui appartient à l'église orthodoxe, celle-ci n'est pas terminée intérieurement. Sa construction a débuté en 1992, l'extérieur a été terminé en 2010. C'est la seconde cathédrale la plus grande de Serbie après celle de Saint Sava à Belgrade. Celle-ci peut accueillir 2 000 fidèles et mesure 47m de haut.

Après une petite heure passée à Valjevo où nous nous sommes réchauffés en buvant notre traditionnel chocolat chaud avec de la crème, nous avons repris la route pour les 30 km qui séparent Valjevo de Dvicibare.

La route est tortueuse et après une vingtaine de km au détour d'une petite route juste après le restaurant où grillait le cochon, notre paysage s'est couvert de blanc avec des arbres magnifiques pris dans le givre, mais peu de neige toutefois.

La station de ski Dvicibare est une station très familiale, peu de pistes, nous en avons vu 2, une pour les tous petits et une autre plus importante avec un tir-fesses, mais aucune des deux remontées ne fonctionnait faute de neige. Il y a selon les informations touristiques une autre piste avec un télésiège mais nous ne l'avons pas vu.

De nombreuses familles étaient là avec les enfants et les luges à la recherche de la moindre pente avec un peu de neige ou plutôt un peu de glace mais ce n'était pas chose facile.

Sur le retour, nous nous sommes arrêtés au village de Brankovina, où l'on peut voir plusieurs maisons traditionnelles serbes mais avant ce village Pierre a tenu à photographier une ferme très traditionnelle elle aussi.

Le village restauré de Brankovina est organisé autour de l'église des saints archanges.  Les petites constructions en bois proches de l'église sont appelées des "sobrašice", elles datent du XIXe siècle tout comme l'église bâtie en 1830.

Ce village est le berceau de la famille Nenadovic. L'église a été construite à l'emplacement d'une ancienne église en bois brûlée par les Turcs. C'est le prêtre Mateja Nenadović (1777-1854) qui a fait une donation pour cette construction. Il a joué un rôle important dans le premier soulèvement serbe contre les Ottomans. 

Nous n'avons pas rencontré beaucoup de monde lors de notre visite mis à part ce petit chat que nous aurions pu ramener, je suis sûre, à Belgrade. Il n'était absolument pas sauvage loin de là.