En effet, Clément à peine arrivé le vendredi, nous prenions la route le lendemain matin pour Sarajevo. Initialement nous devions passer quelques jours en Bosnie pour que Pierre et Clément skient sur les pistes olympiques.

Malheureusement pour eux (mais heureusement pour moi...) cette année n'a pas été une année à neige si bien que ce week-end ski s'est transformé en une visite de Sarajevo et ses alentours.  

Voici quelques photos prises sur le plateau où il y aurait du avoir beaucoup de neige.

Avant que le soleil ne se couche, petite virée dans Sarajevo.

Et puis au gré de nos pas un petit tour de ville que vous avez peut être déjà fait en parcourant ce Blog.

Le dimanche matin, nous sommes partis pour Mostar à 130 km de Sarajevo et nous n'avons pas regretté car il n'y avait personne. Quel plaisir de se promener sur le pont sans la foule agglutinée.

L'année dernière nous étions venus au 1er mai et il y avait un monde fou ! 

Les férus de cinéma, j'en connais certaines qui suivent ce Blog, auront peut être remarqué l'inscription sur le tag "la vie est un miracle", peut être est-ce un clin d'oeil au film du réalisateur serbe Kusturica dont l'intrigue se déroule en Bosnie pendant la guerre, mais je ne peux pas vous l'assurer...

Comme je vous l'ai dit, pour cette seconde visite de Mostar, il y avait peu de monde la saison touristique n'ayant pas débuté. C'était bien plus agréable de pouvoir se balader sans piétiner.

 C'est un village étrange, d'un côté des maisons abandonnées où les vestiges de la guerre sont légion, de l'autre un quartier en pleine rénovation.

Quelques explications sur ce village glanées sur le net.

Il est mentionné qu'autrefois, c’était un bien joli village, avec un château médiéval sur la colline, une rivière argentée, des vieux ponts de pierre et la forêt toute proche…

A priori les cinéastes adoraient y planter leurs décors. Avant la guerre, les trois principales communautés les serbes (orthodoxes), les bosniaques (musulmans) et les croates (catholiques) coexistaient sans problèmes. Mais entre 1993 et 1994, le HVO (armée croate de défense, ultranationaliste) a voulu faire de cette région un territoire exclusivement croate, donc catholique.

En un an, le joli village a été ravagé, les maisons qui n’appartenaient pas à des Croates ont été détruites. Les mosquées et le vieil hammam ont disparu.

Aujourd'hui de nombreuses maisons ne comportent plus que les murs, Laurent nous a expliqué que les croates faisaient exploser une bonbonne de gaz qui soufflait tout ne laissant que les murs.

Depuis la fin de la guerre les tensions restent vives, les bosniaques reviennent peu à peu mais les communautés ne se parlent pas. Pour éviter tout problème les enfants croates vont à l'école le matin et bénéficient d'un enseignement en croate, l'après midi c'est au tour des enfants bosniaques pour un enseignement en bosniaque. Pourtant il y a très peu de différence entre ces deux langues...

Un programme financé par l'Union Européenne voté en 2007 devait reconstruire une partie des vestiges ottomans détruits par cette guerre notamment le Musafirhan, un hôtel du XVIe siècle, les hammams, bains publics datant du XVIIe siècle et les moulins aux bords de la rivière Bregava, ainsi que les maisons traditionnelles. Mais le nouveau maire de Stolac (Croate) s'est opposé à ces reconstructions et les fonds ont finalement été consacrés à la rénovation des ponts de la ville.

On peut également voir une église catholique  toute neuve ainsi qu'une mosquée reconstruite à l'identique. Les serbes eux ne sont pas revenus à Stolac, mais ce sont pour la plupart installés dans un autre village à proximité. 

C'est un peu dommage que le temps n'ait pas été de la partie. Nous avons découvert à proximité du café Tito un autre côté de Sarajevo que nous n'avions pas encore exploré dont voici quelques photos.